Rassemblement pour la libération des prisonniers

9 septembre 2021 6 minutes de lecture

Rassemblement pour la libération des prisonniers de guerre arméniens et pour la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh le dimanche 26 septembre 2021 à 15 h devant l’ambassade d’Azerbaïdjan

 

 

Alors que le monde tentait de faire face à la pandémie du coronavirus, une coalition turco-azerbaïdjanaise lançait le 27 septembre 2020 une vaste opération militaire contre la République du Haut-Karabakh, rompant ainsi le processus de négociation. La puissance de feu développée par ces deux Etats leur a permis de faire reculer les forces arméniennes obligées de se défendre à un contre dix, avec des moyens incommensurablement inférieurs à ceux de leurs agresseurs. 

 

Cette offensive menée avec le renfort d’au moins 2000 mercenaires djihadistes a pris la forme d’une opération de nettoyage ethnique, revendiquée comme telle par Ilham Aliev qui a donné l’ordre à ses troupes de « chasser les Arméniens comme des chiens ».  

Plus de 4000 jeunes conscrits et civils arméniens ont perdu la vie au cours des combats, qui ont provoqué le départ d’au moins 60 000 réfugiés, l’occupation de nombreux territoires, dont la ville de Chouchi et le district d’Hadrout, ainsi qu’un tiers de l’Oblast du Haut-Karabakh. Le monde entier a été témoin des multiples crimes de guerre auxquels se sont livrés les armées turco-azerbaïdjanaises, leurs bombardements sur Stepanakert, les tortures et les exécutions sommaires pratiquées contre des civils et des militaires dont les images ont été complaisamment diffusées sur internet. 

Un an après l’accord de cessez-le-feu, près de 200 prisonniers de guerre continuent d’être illégalement retenus dans des centres de détentions azerbaïdjanais, à l’abri des regards, tandis qu’encouragé par ses « victoires » le régime Aliev s’en prend aujourd’hui directement à l’intégrité territoriale de l’Arménie, dont il revendique des régions entières, y compris sa capitale Erevan, et contre lesquelles il multiplie les provocations militaires et les tentatives d’occupation. 

Cette situation explosive constitue non seulement une menace pour le droit à l’existence de l’Arménie, cent ans après le génocide, mais aussi un défi aux valeurs démocratiques et à la légalité internationale, qui ne doit pas laisser la force dicter sa loi aux portes de l’Europe. 

Le CCAF appelle  à une large mobilisation pour dénoncer ces menées à caractère belliqueux et les risques qu’elles font courir à ce qu’il reste du Haut-Karabakh, à l’Arménie, ainsi qu’à la paix. 

Le CCAF demande que la France, coprésidente du Groupe de Minsk de l’OSCE, intensifie ses efforts pour relancer le processus de négociation, seul susceptible de donner un statut à la République d’Artsakh et de prévenir le risque d’un nouvel embrasement. 

Le CCAF réaffirme le droit à la sécurité de la République Haut-Karabakh et demande sa reconnaissance conformément aux voeux votés par l’Assemblée Nationale et le Sénat, ainsi que 70 collectivités  locales et territoriales, en octobre et novembre 2020.

 

Dans la foulée de son appel du 15 mars 2021, signé par un large panel de personnalités françaises (élus, intellectuels, artistes*), le CCAF demande la transparence sur le sort des prisonniers de guerre arméniens et leur libération immédiate, conformément  aux engagements pris par l’Azerbaïdjan dans l’accord du cessez-le-feu du 9 novembre 2020.   

 

Le CCAF et les organisations cosignataires appellent à un grand rassemblement le 26 septembre à 15 h devant l’ambassade d’Azerbaïdjan à Paris, angle avenue d’Iena-rue Auguste Vaquerie, ainsi qu’à des manifestations à Marseille et à Lyon devant les consulats de Turquie.


* https://www.lepoint.fr/debats/appel-pour-la-liberation-des-prisonniers-de-guerre-armeniens-15-03-2021-2417764_2.php