Protéger la loi de reconnaissance du génocide Soutenir Ara Toranian et Laurent Leylékian

11 novembre 2021

Le CCAF exprime son soutien à son coprésident Ara Toranian, et à Laurent Leylékian poursuivis en diffamation par Maxime Gauin pour avoir respectivement publié et retweeté le 5 juin 2016 un tweet du député suisse Carlos Sommaruga qualifiant ce dernier de « suppôt du pouvoir turc » et de « négationniste du génocide arménien ».

Avec ce procès en appel, le salarié du think turc AVIM, spécialisé dans la distorsion de l’histoire et la propagande anti-arménienne, espère revenir sur le jugement en première instance du 25 mars 2021 qui le déboutait à la fois de sa plainte en diffamation, estimée non constituée, et sur sa QPC visant à obtenir l’abolition de la loi du 29 janvier 2001 par laquelle la France reconnaît le génocide des Arméniens. Ce procès sera le deuxième intenté par Maxime Gauin contre Laurent Leylékian et le onzième contre Ara Toranian. Il s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de harcèlement judiciaire qu’il avait théorisée le 8 février 2011 sur le site de la société Ataturk.

Le CCAF dénonce avec force cette nouvelle offensive qui sert les intérêts de la propagande négationniste de l’Etat turc, laquelle représente le volet politique du génocide de 1915. Ainsi cent ans après le crime, ce procès donnera à lieu à nouveau à ce spectacle insupportable qui voit depuis plusieurs années les descendants des victimes assignés au banc des accusés tandis que les défenseurs des bourreaux figurent sur celui des plaignants. Un déni de justice qui résulte de l’absence de tout dispositif pénal permettant de juger les négationnistes du génocide des Arméniens.

Le CCAF saisit cette occasion pour réitérer sa demande au gouvernement pour la proposition d’une nouvelle loi, qui sera seule susceptible de réparer ce déni de justice.

Il appelle les défenseurs de la vérité et de la justice à protéger la loi du 29 janvier 2001 et à soutenir Ara Toranian, Laurent Leylékian lors du procès qui aura lieu le 18 novembre 2021 à 13 h devant la chambre 7 du pôle 2 de la Cour d'appel de Paris qui siège habituellement dans l'ancienne salle d'audience de la 17e chambre, au Palais sur l'île de la Cité (10 bd du Palais, 75001).