Manifestations à Bruxelles à l’appel du mouvement Europeans For Artsakh

6 décembre 2023

A l’appel du mouvement Europeans for Artsakh qui regroupe plus de 500 associations à travers 17 pays, près de 10 000 manifestants se sont rassemblés le dimanche 1er octobre à Bruxelles, à proximité du rond-point Robert Schuman dans le quartier européen.

Cette manifestation de grande ampleur a réuni, à Bruxelles, des milliers de manifestants issus des communautés arméniennes de Belgique, de France, des Pays-Bas et d'Allemagne. Les manifestants, rassemblés sur la place Schuman, ont présenté une liste de 9 revendications : 

  1. Condamner la politique de nettoyage ethnique de l'Azerbaïdjan en Artsakh. 
  2. Condamner l’Azerbaïdjan et les soldats de maintien de la paix russes pour ne pas avoir rempli leurs obligations en vertu de la déclaration trilatérale de novembre 2020, notamment en assurant pas la sécurité de la population arménienne autochtone d’Artsakh. 
  3. Exhorter l'UE à faire pression efficacement sur l'Azerbaïdjan pour que celui-ci cesse de violer la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 et garantisse une circulation sûre et sans entrave de tous les Arméniens d'Artsakh ainsi que des marchandises à travers le couloir de Lachin. 
  4. Exiger que l'UE impose des sanctions ciblées contre les dirigeants politico-militaires de l'Azerbaïdjan pour leur politique de nettoyage ethnique à l'égard de la population arménienne autochtone d'Artsakh et pour l'expulsion forcée de cette dernière. 
  5. Dénoncer le soutien politique continu de l'UE à la soi-disant «intégration» de l'Artsakh à l'Azerbaïdjan, malgré la perspective évidente que cela signifie l'exode de la population arménienne autochtone d'Artsakh de sa patrie de plus de 3 000 ans ou son assujettissement à une dictature dans des conditions périlleuses. 
  6. Exiger des comptes immédiats contre tous les responsables ayant soutenu la politique azerbaïdjanaise d’«intégration» de l'Artsakh à l'Azerbaïdjan, car cela a aidé et encouragé la politique génocidaire de l'Azerbaïdjan contre la population arménienne autochtone d'Artsakh. 
  7. Exiger que l'armée azerbaïdjanaise mette immédiatement fin à l'occupation et au siège de toutes les villes et villages arméniens d'Artsakh, retire sa présence militaire en Artsakh et respecte ses obligations en vertu de la Déclaration trilatérale de novembre 2020. 
  8. Exiger que l’Azerbaïdjan libère immédiatement et sans condition tous les captifs et prisonniers de guerre arméniens et qu’il soit tenu responsable des crimes de guerre et des violations des droits humains qu’il a commis pendant et après la guerre de 2020. 
  9. Appeler à la reconnaissance du droit à l'autodétermination de la population arménienne autochtone d'Artsakh, comme une question existentielle face à la politique actuelle de nettoyage ethnique de l'Azerbaïdjan et comme quelque chose qui n’équivaut à rien de moins que leur droit à la vie. 

En tant que citoyens de l’UE, ces derniers ont signifié l’extrême urgence d’une action immédiate de la part de l’Union européenne. 

Les manifestants demandent des comptes aux responsables de l’UE, à savoir Charles Michel, Ursula Von der Leyen, Josep Borrell et Toivo Klaar, lesquels ont contribué à favoriser le nettoyage ethnique perpétré par l’Azerbaïdjan et à la crise humanitaire en Artsakh. 

En outre, les manifestants ont condamné les soldats de maintien de la paix russes pour ne pas avoir rempli leurs obligations en vertu de la déclaration trilatérale de novembre 2020. 

La manifestation à Bruxelles a réuni une multitude d’éminents intervenants, parmi lesquels des membres du Parlement européen (MPE), des membres des parlements nationaux (MP) des États membres de l'UE, des sénateurs, des maires, des gouverneurs locaux, des écrivains de renom, des personnalités publiques et des chefs spirituels. Tous demandent des sanctions à l’encontre de l’Azerbaïdjan pour les crimes commis, et condamnent l’UE pour sa complicité dans le nettoyage ethnique perpétré par l’Azerbaïdjan. Des appels à la justice ont été lancé, notamment celui d’une intervention internationale immédiate urgente pour mettre fin aux politiques génocidaires de l’Azerbaïdjan. 

Des rassemblements similaires ont eu lieu simultanément dans 22 autres villes de divers pays européens (Grèce, Chypre, Pologne, Autriche, Suède, France, Belgique, Italie, Danemark, République Tchèque, Portugal, Slovénie, Roumanie, Bulgarie), initiés dans le cadre du mouvement « Europeans for Artsakh ». Ce fut l’occasion pour la Diaspora de témoigner de son inquiétude sur la situation de l’Artsakh et de sa solidarité envers le peuple de l'Artsakh.