Le CCAF dénonce la condamnation à vie du philanthrope Osman Kavala

27 avril 2022 2 minutes de lecture

Le CCAF dénonce avec la plus grande fermeté la condamnation à vie, sans possibilité de remise de peine, du philanthrope Osman Kavala au terme d’une parodie de justice.

Cette sentence barbare ne constitue rien d’autre qu’une vengeance d’Erdogan contre un militant des droits de l’Homme qui avait tendu la main aux peuples opprimés de Turquie, dont notamment les Arméniens. C’est cet engagement pour une Turquie fraternelle et démocratique, reconnaissant le génocide de 1915 et les droits des minorités que le nationalisme turc a voulu ainsi frapper.

Cet acte de violence inadmissible, qui fait suite à la provocation du ministre turc des Affaires étrangères qui a arboré le signe de l’organisation d’extrême droite des Loups Gris devant des Arméniens lors d’une visite à Montevideo le 23 avril, ne laisse place à aucun doute quant la nature du pouvoir turc et l’idéologie de ses dirigeants. Intervenant après les interdictions des commémorations du génocide des Arméniens le 24 avril, et les menaces contre le député Garo Paylan, qualifié de « traître » par Erdogan pour avoir demandé la reconnaissance du génocide par le Parlement turc, cette peine inique infligée à Osman Kavala représente un véritable défi lancé à tous les démocraties qui, depuis l’Europe jusqu’aux États-Unis, exigent depuis 5 ans la libération de ce symbole de la liberté en Turquie scandaleusement emprisonné.

Au-delà des condamnations de principe, cette situation intolérable devrait entraîner de véritables représailles politiques et économiques internationales contre l’État turc et le régime Erdogan. Le CCAF appelle la France, et le Président Macron actuellement à la tête de l’Union européenne, à prendre les mesures qui s’imposent pour obtenir la libération immédiate d’Osman Kavala et sanctionner au niveau européen cette nouvelle montée du nationalisme turc, lourde de menace pour la paix.