Le CCAF dénonce avec la plus grande fermeté la décision de Renaissance d’inviter Ursula Von der Leye

23 octobre 2023 3 minutes de lecture

Le CCAF dénonce avec la plus grande fermeté la décision de Renaissance d’inviter Ursula Von der Leyen à l’occasion du lancement de sa précampagne pour les Européennes qui aura lieu le 7 octobre à Bordeaux. 

La présidente de la commission européenne porte en effet une lourde part de responsabilité dans l’entreprise de nettoyage ethnique réalisée contre les Arméniens du Haut-Karabakh. L’accord gazier qu’elle a signé avec le dictateur azerbaïdjanais le 18 juillet 2022, qualifié par elle à cette occasion de « partenaire digne de confiance », a non seulement fournit à l’Azerbaïdjan les moyens financiers de son effort de guerre contre les Arméniens, mais a également servi de caution politique et morale à ses agissements criminels.

Au lieu de décider de sanctions contre cette dictature à l’instar de celles appliquées contre la Russie après son agression contre l’Ukraine, la commissaire européenne l’a au contraire ainsi encouragé à poursuivre ses exactions et sa politique haineuse, raciste et expansionniste contre les Arméniens. Ce qui la rend de facto complice des 9 mois de blocus contre la République du Haut-Karabakh, vis-à-vis duquel elle a d’ailleurs observé un silence honteux, ainsi que du sort final qui a été réservé à ses 120 000 habitants arméniens, qui ont été « chassés comme des chiens » conformément à la promesse faite en 2020 par le « partenaire digne de confiance ».

Par ailleurs le CCAF condamne également la dépendance européenne au gaz azéri provoqué par ce pacte faustien avec Aliev, ainsi que le détournement des sanctions contre Moscou qu’il induit, une partie de ce gaz soi-disant azerbaïdjanais provenant en réalité de Russie.

En ayant choisi, dans le contexte du drame du Haut-Karabakh, de faire d’Ursula Von der Leyen l’invitée d’honneur de son campus, Renaissance a commis une grave faute à l’égard des 110 000 réfugiés de cette République, qui payent au prix le plus fort la complaisance de l’UE envers le régime dictatorial, belliqueux et raciste d’Aliev. 

 Nous demandons donc à Renaissance de rester fidèle à ses valeurs démocratiques et humanistes en se donnant les moyens de réparer cette faute qui contrevient à son soutien traditionnel à l'Artsakh et à l’Arménie. Bureau national du CCAF Paris le 4 octobre.