Le CCAF dénonce avec force la décision de la municipalité d’Épinay-sur-Seine présidée par M. Hervé Chevreau d’ériger une statue à la gloire d’Attaturk.
Cette décision, que la direction de la ville justifie par les mesures « progressistes » adoptées par le père fondateur de l’ultranationalisme turc, ignore la multiplicité des crimes commis du vivant de Mustapha Kémal, ou en son nom depuis une centaine d’années.
Continuateur du génocide des Arméniens (un million cinq cent mille morts), bourreaux des peuples grec et kurde dont les victimes se comptent par centaines de milliers, inventeur du négationnisme, le pseudo père des Turcs a les mains couvertes de sang.
Les travaux de l’historien français Raymond Kévorkian ou israélien Stefan Irvigh démontrent sans équivoque la responsabilité du dictateur dans le parachèvement du génocide arménien et son empreinte dans la monté du fascisme italien ou du nazisme. Adolf Hitler lui-même déclara en 1938 : « Atatürk était le maître à penser, Mussolini son premier apprenti, et moi son second ».
Glorifier de cette façon l’instaurateur du parti unique en Turquie, qui, avec les « jeunes Turcs » recyclés dans son administration, a jeté les bases de 100 ans d’autocratie dans ce pays et de massacres dans la région, constitue non seulement une insulte aux victimes mais participe de surcroît de l’apologie du crime.
Le CCAF demande instamment à la municipalité d’Épinay-sur-Seine de renoncer à ce projet scandaleux et de créer à sa place un lieu de mémoire dédié aux victimes du génocide arménien reconnu par la France, et toujours impuni à ce jour.