Le CCAF dénonce avec force la décision de la mairie de Cologne de démanteler le monument dédié au génocide des Arméniens
Cette mesure attentatoire à la mémoire des 1500 000 Arméniens exterminés au cours du premier grand génocide du XXe siècle, marque la soumission des représentants de cette ville au négationnisme et au fascisme turc. Elle constitue également un grave recul des valeurs démocratiques européennes fondées sur les droits de l’homme, et a fortiori la prévention des crimes génocidaire, dont le devoir de mémoire est le premier des antidotes.
Avec cette marche arrière scandaleuse, Cologne renonce à tous les enseignements du procès de Nuremberg et au principe fondamental du « plus jamais ça » sur lequel s’est construite l’Allemagne à la suite de la Deuxième Guerre mondiale.
Il est inacceptable que cette ville prête ainsi allégeances aux bourreaux plutôt que rendre hommage aux victimes, alors même que le Bundestag a reconnu le 3 juin 2016 le génocide des Arméniens en même temps qu’il dénonçait sa part de responsabilité dans ce crime contre l’Humanité.
Cette démarche de Cologne est d’autant plus condamnable que cent ans après les faits, les Arméniens du Haut-Karabakh viennent de subir un nettoyage ethnique perpétré de concert par l’Azerbaïdjan et la Turquie, deux États négationnistes et panturquistes. En agissant de la sorte, Cologne ne se contente pas de bafouer par sa lâcheté la mémoire des victimes et de déshonorer l’Allemagne, mais elle se rend complice du crime, ce qui représente un encouragement tacite pour ceux à venir.
Le CCAF exhorte Henriette Reker, la Bourgmestre « CDU » de Cologne, de revenir sur cette décision honteuse. Il demande aussi instamment au gouvernement allemand de faire respecter sur tout le territoire le principe de la reconnaissance du génocide arménien voté à l’unanimité par son Parlement. Une exigence morale et politique rendue d’autant plus nécessaire par la présence dans ce pays d’une forte concentration d’organisations et de structures négationnistes du génocide des Arméniens.
L’Europe ne saurait se bâtir sur le renoncement aux valeurs démocratique et la soumission à la barbarie génocidaire.
Bureau National du CCAF