Jacques Marilossian doit démissionner !

5 octobre 2018 2 minutes de lecture

Comme la plupart des Français d’origine arménienne, le CCAF a été consterné par la présence de Jacques Marilossian, président du groupe d’amitié France-Arménie à l’Assemblée nationale, à la soirée organisée pour la célébration de la République turque, qui s’est construite - faut-il le rappeler ? - sur le génocide des Arméniens et le cadavre de ses minorités chrétiennes. Il a été encore plus choqué par l’affichage complaisant du député de la République en Marche des Haut-de-Seine aux côtés de M. Islmaïl Hakki Musa, ambassadeur de Turquie en France, ex-directeur adjoint du MIT, chef d’orchestre du négationnisme turc sur le territoire. Un personnage qui se flatte de surcroit d’arborer dans son bureau une photo de l’un des plus hauts responsables de « l’organisation spéciale », bras armé du génocide.

Prenant la mesure de l’indignation provoquée par son attitude, M. Jacques Marilossian a présenté le 2 novembre au soir « ses excuses » à ceux qu’il a pu « choquer et blesser », quelques jours après avoir néanmoins tenté de justifier son attitude au nom du « dialogue entre les peuples, leurs représentants et leur dirigeants ».

Même si, à la suite du tollé provoqué par son initiative, M. Marilossian a finalement jugé bon de faire « amende honorable », sa faute traduit une profonde méconnaissance de la problématique arménienne, et une très faible propension au dialogue avec les Arméniens. Ses premières explications pour la justifier sont de plus méprisantes à leur égard, en laissant entendre qu’ils ne seraient pas en mesure d’apprécier l’intérêt d’un dialogue avec les Turcs, ni sur quelle base il devait être mené.

Si le CCAF accepte les excuses de M. Marilossian, dont la sincérité ne peut être mise en cause, il estime cependant que la situation créée ne saurait lui permettre de continuer à assumer avec la crédibilité, l’autorité, et la légitimité nécessaire la présidence du Groupe d’Amitié France-Arménie. Au nom de la solidité du dialogue franco-arménien et de l’amitié entre la France et l’Arménie, et d’une manière générale de l’amitié entre les peuples, dont le CCAF est l’un des principaux protagonistes, son bureau national lui demande donc de tirer les conclusions de cet état de fait, en abandonnant dans les meilleurs délais la présidence du Groupe d’amitié.

Bureau national du CCAF
Le 5 novembre 2018