Cérémonie de commémoration du 107ème anniversaire du génocide des Arméniens à Paris

24 avril 2022 7 minutes de lecture

A Paris :

Comme chaque année pour la journée nationale de commémoration du génocide des Arméniens, inscrite au calendrier républicain depuis 2019, des rassemblements ont eu lieu sur l’ensemble du territoire français en présence de nombreux élus, représentants d’association et amis de la cause arménienne, venus se recueillir aux côtés des français d’origine arménienne.

A Paris, la cérémonie républicaine a commencé par les dépôts de gerbes au pied de la statue du Révérend Père Komitas, place du Canada.

Étaient notamment présents M. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, M. Roger Karoutchi, vice-président du Sénat, Mme Anne Hidalgo, maire de Paris, Mme Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-De-France, S.E.M Hasmik Tolmadjian, ambassadrice d’Arménie en France, Mme Jeanne D’Hauteserre, maire du VIIIème arrondissement de Paris, M. Hovhannes Guevorkian, représentant de la République d’Artsakh.

Une minute de silence a été observée en mémoire des 1,5 millions de victimes du premier génocide du XXème siècle.

S’en sont suivies les prises de parole des coprésidents du CCAF, de Madame la présidente de la région Île-de-France, et de Madame la maire de Paris.

Ara Toranian : “(...) le gouvernement jeune turc a accompli le gros oeuvre avec l’assassinat des deux tiers du peuple arménien, tandis qu’Erdogan, avec son homologue azéri Aliyev, se charge des finitions. Car qu’est ce que le négationnisme sinon le volet politique du génocide ? Sa continuation par d’autres moyens ? Et qu’est ce qu’était la participation de la Turquie à l’opération de nettoyage ethnique lancée à l’automne 2020 par l’Azerbaïdjan, sinon la suite du programme d’annihilation des Arméniens ?”

Franck Mourad Papazian : “(...) la Turquie nie, et dans le même temps, elle industrialise depuis 20 ans le négationnisme du génocide des Arméniens. Mais en réalité, elle assume son histoire, puisque Talaat, le Hitler turc, est glorifié par un mausolée, des boulevards, des rues”.

Valérie Pécresse : “(...) fin décembre, je me suis rendue en Arménie et en Artsakh, j’ai fait l’objet de menaces à peine déguisées d’Aliyev, mais je ne reculerai jamais, car défendre l’Arménie, c’est défendre l’Europe, nos valeurs communes, la démocratie”.

Anne Hidalgo : “(...) chaque jour, la propagande négationniste réapparaît, amplifiée par des organisations étrangères extrémistes, agissant parfois même par la violence physique dans notre pays : plus que jamais, la solution est celle d’une loi anti-négationniste".

La cérémonie a été suivie d’une marche revendicative en direction de la place de Varsovie.