Commémoration du génocide des Arméniens en présence du Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy, le 24 avril 2012

24 décembre 2012 4 minutes de lecture

Nicolas Sarkozy, Président sortant de la République française, et François Hollande, les deux candidats finalistes des élections présidentielles, étaient présents le 24 avril 2012 pour commémorer le génocide des Arméniens, Place du Canada dans le VIIIème arrondissement de Paris.

 

Avec Nicolas Sarkozy, pour la première fois, un chef d’Etat non arménien a commémoré, es-qualité, le génocide de 1915. Pour la première fois, la République, avec tout son protocole, les chœurs de l’Armée française, la Garde Républicaine, s’est officiellement associée à ce jour de célébration mondiale de la mémoire des 1500 000 Arméniens assassinés pendant l’entreprise d’extermination. Pour la première, le président d’un pays, ce jour-là, s’est adressé de vive voix à la Turquie pour lui demander d’affronter son passé et de reconnaître son crime :



“(...) Je veux dire qu'il n'y a pas de grand pays dans le monde qui n'ait le courage de regarder son passé. La marque d'un grand pays, ce n'est pas le nombre de ses habitants, ce n'est pas la puissance de son économie, c'est la lucidité dont chaque pays, petit, moyen ou grand, est capable de faire preuve à l'endroit de son Histoire.

(...) Je n'ai pas hiérarchisé, j'ai simplement voulu montrer à d'autres pays, dont la Turquie, que la France demandait à la Turquie de faire ce qu'elle faisait pour elle-même : revisiter son passé. On n'est pas faible quand on regarde son histoire.

(...) tant que l'on ne reconnaît pas la faute, on ne peut pas pardonner la faute. Le pardon est impossible lorsque la faute est contestée et qu'elle n'est pas reconnue.

Reconnaître nos erreurs, c'est permettre le pardon. Je le dit à l'endroit de ce grand pays, de cette grande nation qu'est la Turquie.”

 

Les deux candidats ont également réaffirmé leur volonté de faire voter rapidement, en cas de victoire à la présidentielle, une loi de pénalisation de la négation du génocide des Arméniens.