107ème anniversaire du génocide : se souvenir c’est prévenir, dénoncer c’est protéger

6 avril 2022 4 minutes de lecture

Alors que l’axe Ankara-Bakou fait à nouveau peser la menace d’une nouvelle guerre contre l’Arménie et le Karabakh en profitant que le monde entier a légitimement les yeux tournés sur la situation dramatique en Ukraine, il est plus que jamais nécessaire de se mobiliser aussi pour combattre les crimes qui se commettent à l’abri des regards. Cent-sept ans après le génocide de 1915 rien n’a en effet changé dans l’idéologie criminelle des forces du panturquisme, ni dans leur détermination à faire feu de tout bois pour exterminer le peuple arménien. C’est ainsi qu’elles avaient saisi l’occasion de la Première Guerre mondiale pour perpétrer le premier génocide du XXe siècle, qu’elles avaient tiré parti de l’effondrement de l’URSS pour réaliser les pogroms de Soumgaït et déclencher la première offensive militaire contre le Haut-Karabakh, où qu’elles ont mis à profit la crise planétaire provoquée par la pandémie pour procéder le 27 septembre 2020 à l'invasion de cette république et à la violation de l’intégrité territoriale de l’Arménie.

Dans la perspective des commémorations du 107ème anniversaire du génocide des Arméniens, et face aux nouveaux périls qui guettent les générations actuelles, l’heure est plus que jamais à la mémoire, à la mobilisation et au combat.

C’est pourquoi les Français d’origine arménienne, descendants des victimes de 1915, dépositaires de leurs droits et garants de l’existence de l’Arménie, ne se déroberont à aucune de leurs responsabilités le 24 avril prochain, qui ne sera pas seulement la date du deuxième tour de l’élection présidentielle, mais en même temps une journée nationale de commémoration du génocide arménien.

Le CCAF, qui représente l’immense majorité du monde associatif arménien, appelle tous les amis de la cause arménienne à accomplir ce jour-là leur double devoir de citoyens. D’une part en allant voter le plus massivement possible, mais également en défendant la mémoire du million et demi de morts toujours outragée par le négationnisme panturc, et le droit à l’existence de leurs descendants toujours menacés par le tandem turco-azerbaïdjanais.

Le 24 avril prochain, se souvenir sera prévenir. Dénoncer sera protéger. Se rassembler sera peser. 

Tous aux commémorations et aux manifestations organisées sur l’ensemble du territoire !